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LA SECURITE ET LA SANTE AU TRAVAIL SONT-ELLES GARANTIES A L'USINE DE GRIGNY? (Première partie) 1) QUELLES SONT LES INSTANCES REPRESENTATIVES QUI PERMETTENT DE DEFENDRE LA SECURITE ET LA SANTE DES SALARIES?
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Le CHSCT:
Le CHSCT est en principe l'instance spécialisée ayant le maximum de pouvoir d'enquête et d'alerte pour débusquer et régler les problèmes sécurité et santé au travail.
Si les syndicats comprennent qu'ils ont intérêt à être ensemble pour obliger l'employeur à sécuriser les postes de travail, le meilleur travail est possible. Si l'élection du CHSCT n'est que la suite d'une campagne électorale, les salariés en pâtiront.
Le seul problème du CHSCT, c'est qu'une réunion par trimestre, c'est peu, vu le chantier permanent que constitue la sécurité à l'usine et à la plate-forme. Une réunion par trimestre, et donc un compte-rendu au bout de 3 mois, c'est aussi peu pour un établissement travaillant en 3 x 8 et en 2 x 12. La législation a été faite du temps où les usines travaillaient 8 heures dans la journée. On n'en est plus là.
Force Ouvrière a rappelé à l'employeur en Comité d'établissement que l'Accord-cadre sur l'amélioration des conditions du travail (signé le 17 mars 75 par Force Ouvrière au niveau national) permettait d'améliorer la sécurité de tous. Il prévoit des dispositions pour mieux garantir la sécurité et la santé des salariés "travaillant en continu et en semi-continu". On attend toujours un accord d'entreprise ou d'établissement pour une application. Force Ouvrière n'a pu obtenir jusqu'à maintenant qu'un Accord valable un an sur l'article 12 avec un précédent Directeur. Force Ouvrière a obligé l'employeur, lors de la dernière réunion du Comité d'établissement, à le distribuer aux élus. Le but était de l'inciter déjà à le lire, si tant est qu'il est sincère quand il s'arrache les cheveux devant les chiffres de l'insécurité.
Plutôt que de s'arracher les cheveux en CE face aux chiffres, les salariés préfèreraient que, comme un Directeur précédent, il ose écrire et afficher que le devoir d'un manager est de ne pas voir un risque sécurité sans réagir. A l'occasion, le salarié en danger peut se permettre de rappeler l'engagement à son supérieur hiérarchique sans se faire menacer de stagnation de son mérite puisque c'est la parole du Directeur de site.
La Délégation du personnel:
Faute d'un accord local mettant en application l'accord-cadre du 17 mars 1975, les réclamations des délégués du personnel sont régulièrement et pour moitié dédiées à la sécurité des salariés?
Nous faisons allusion à la moitié des questions posées par les syndicats qui posent des questions régulièrement, et ils ne sont que deux, dont Force Ouvrière, et bien sûr pas à la moitié des syndicats puisqu'une liste a réussi le comble de s'intituler en 2001 "pour poser les bonnes questions?" et de n'en pas poser une seule en deux ans. Le cahier de délégation que peuvent consulter tous les salariés en fait foi. Il paraît que la liste, avec quasi presque les mêmes candidats, prétend aujourd'hui poser "les vrais questions". Nous espérons que les salariés n'oublieront pas le point d'interrogation qui termine cette liste lors des votes. Les salariés électeurs sont en droit de s'interroger enfin pour savoir si une liste veut poser des questions ou seulement des candidats.
Si des questions de sécurité sont posées en délégation du personnel, ce n'est pas non plus pour embêter un responsable ou un superviseur car notre syndicat Force Ouvrière , qui défend tous les statuts des salariés, montre du doigt les problèmes et non les responsables. Bien souvent, les ordres ou les non-décisions ne sont que la conséquence de l'opposition qui peut se manifester entre la poursuite du LU et le respect du TCCQS, et nous avons peine à croire que le projet Pinnacle les fera communiquer à l'horizon 2004.
Le Comité d'établissement:
Tout projet de modification de l'organisation du travail doit être présenté au Comité d'établissement pour information et toute décision de modification implique une consultation.
Force Ouvrière affirme toujours ses positions pour défendre les salariés et a pu obliger l'employeur à convoquer une réunion extraordinaire suite à des projets d'heures supplémentaires à proposer à des salariés de semaine sur le week-end alors que l'on cherchait à faire le changement en catimini, voire en suscitant des volontaires.
Le Comité d'établissement, c'est le préventif de la sécurité car au delà des règles techniques de sécurité rappelées par les constructeurs ou fabricants et examinées par le CHSCT, c'est la logique de l'organisation du travail qui aggrave ou réduit le risque sécurité.
Dépôt CCE Grigny: 8-avril-2003
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Responsable de publication: André PUJOL
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