Texte ==> Audio  

No22
   23-juillet-2001   

FORCE OUVRIERE A GRIGNY-FLEURY EN 2001

Force Ouvrière maintient en 2001 la place qu'elle a acquise par son travail, comme en 97 et 99.
  • Nous sommes à votre écoute au quotidien dans la délégation du personnel pour faire connaître vos réclamations collectives et individuelles et demander des explications et des changements à l'employeur.
  • Nous vous faisons part régulièrement dans "Quoi de Neuf Grigny" et dans "Quelles Nouvelles" de tout ce qui se passe chez Coca-Cola en y apportant des analyses et des propositions.
  • Notre forme de communication s'est améliorée avec vous par une présence et une assistance sur des sites Internet.
  • Nous ayons apporté des innovations depuis un an, notamment en créant un troisième journal "Le supplément" qui permet à la fois d'anticiper des dérives de management pour éviter des éclats et de contribuer à un management orienté vers un travail en collaboration.
  • Nous avons aussi su dialoguer, critiquer et intervenir tant au niveau local que central sur des accords qui ont permis les avancées de l'ARTT, des horaires variables et des salaires et de l'intéressement. Nous savons aussi ne pas signer quand un accord est une régression sociale.
Nos moyens sont les votes que les salariés nous ont donnés, et avec les élus que vous nous avez donnés, nous continuerons notre action au service de tous les salariés. C'est ce que nous devons à ceux qui nous ont fait confiance pour les deux ans à venir.


OU VA LE COMITE D'ETABLISSEMENT DE GRIGNY

Un Comité d'établissement, ce n'est pas que des oeuvres sociales.
Les représentants que les salariés ont élus au comité d'établissement ont pour mission première de défendre l'emploi des salariés.
  • Défendre l'emploi, c'est permettre à chacun des salariés CDI et CDD d'évoluer dans l'entreprise par l'intermédiaire de la promotion, codifiée dans la Convention Collective dans son Article 45 et communément appelée chez Coca-Cola "Bourse de l'emploi" ou "Mouvements". Faire respecter cette "priorité" est le devoir de tout élu, même à l'époque d'Internet et des offres Coca-Cola qui s'y étalent.
  • Défendre l'emploi, c'est suivre les évolutions qui ont lieu dans les services après consultation du CE et qui peuvent modifier les intitulés et définitions de postes, les effectifs, les conditions de travail et de sécurité, les aménagements de postes.
  • Défendre l'emploi, c'est oser ne pas se contenter de trois promesses de reclassement dans une autre entreprise quand des restructurations portent atteinte aux salariés et à leurs familles.
Un Comité d'établissement, c'est aussi des oeuvres sociales.
Les salariés ont élu des salariés parmi eux comme représentants au Comité d'établissement pour apporter un complément social et culturel à leur vie, tout en tenant compte de leurs difficultés individuelles et collectives. Le devoir des élus est de tenir compte des différences: célibataires et mariés avec enfants, hommes et femmes, cadres/agents de maîtrise et employés-ouvriers. Le Comité d'établissement, c'est l'ensemble des élus qui ont voix délibérative et des représentants qui ont voix consultative. Le bureau du Comité d'établissement n'est qu'un moyen que se donne le Comité pour améliorer son fonctionnement interne. Le secrétaire n'a qu'un pouvoir exécutif des décisions prises en réunion de Comité d'établissement.
C'est ce que nous avons rappelé dans les procès-verbaux des réunions du Comité d'établissement face à quelques écarts de paroles. Quand on voit un sondage signé du "secrétaire" qui n'a pas été décidé par le Comité d'établissement, quand on voit un ordre du jour qui parle d'un "sondage effectué auprès des salariés par le C.E.", on se rend compte que les paroles passent aux actes et donc qu'on fait fi des représentants que se sont donnés les salariés. Tout élu du Comité d'établissement a le droit d'effectuer tout sondage qu'il souhaite, mais chercher à mentir aux salariés et à imposer ses vues n'est pas acceptable. Nous ne l'accepterons pas.


CE QUE VA DEVENIR LA QUALITE A GRIGNY

Du côté des clients:

Quand on entend qu'on ne veut plus voir en haut d'incident comme celui du verre brisé de Clamart, nous ne pouvons que nous interroger: ne va-t-on pas entendre en écho "moi je n'ai rien vu dans mon service, et toi dans le tien?", ou bien "moi j'ai bien donné la consigne, la procédure, la note de l'entretien d'évaluation, l'avez-vous respectée?".
On sait bien que c'est toujours à deux que se font les choses dans une entreprise puisqu'elle est basée sur la division du travail pour mieux travailler comme dans une ruche, mais que c'est la collaboration (= travail avec) qui va faire qu'un service va travailler avec l'autre, qu'un chef va travailler avec son managé.
La direction de Coca-Cola est capable de comprendre que pour améliorer la qualité il faut peut-être sortir des sentiers battus et se demander pourquoi de temps en temps un sanglier se jette contre une portière ou un renard se retrouve sous les roues. Pour le moment, la réflexion des groupes qualité n'en est qu'au et au comment.
La direction de Coca-Cola comprend bien que les cadres qui se comportent comme des cadavres quand ils savent (pas vu - pas pris, pas entendu - pas concerné, pas commode - pas sollicité) ou pire comme des transféreurs de problèmes aux autres (services, équipes, managés, direction) doivent travailler positivement.
Notre direction locale sait écouter, regarder et dire sur le terrain. Elle sait aussi s'interroger sur le futur au delà de l'incident.
Mais, parfois, on a l'impression d'être chez Coca-Cola Entreprise comme dans une guerre des polices qui ne se rendent compte qu'elles se tirent dessus que quand il y a une bavure: "merde, c'est un collègue". Chez nous, la bavure, c'est l'incident qualité.

Du côté des salariés:

Force Ouvrière ne croit pas que des cadres qui écoutent la petite voix qui guide leur main dans l'isoloir puissent présenter à la direction de l'usine une image différente de celle qu'elle souhaite voir. Bien sûr, nous continuerons à dialoguer, à être pédagogue, à responsabiliser, car nous croyons que chacun peut oser être lui-même et penser avec sa propre tête. Nous avons confiance dans l'avenir, même si le futur n'est pas proche et qu'on a la nette impression que parfois il recule.
Comment un cadre pourrait-il écouter, regarder et dire sur les problèmes de la qualité si sa main droite ne sait pas ce que fait sa main gauche? Comment un cadre pourrait-il oser défendre ses intérêts dans une élection professionnelle s'il s'imagine que les "petits LUs" et les restructurations de la zone nord-américaine de Coca-Cola Entreprises Inc. ça n'arrive qu'aux autres? Non, il n'y a pas au siège de Coca-Cola que des bureaux qui préparent la paye des salariés des sites.
Les salariés attendent le retour de l'affichage à la cafétéria du dernier procès-verbal du Comité Central d'Entreprise.
Qu'un employeur, Coca-Cola Entreprise veuille le but sans les moyens, cela rappelle aux salariés certains responsables d'équipe qui lors d'entretiens d'évaluation demandent des objectifs haut de gamme et donnent des moyens d'occasion. Cela ne marche pas. Nous, on ne sait pas faire.


   top.gif    Dépôt CCE Grigny: 23-juillet-2001   
   c.gif    Responsable de publication: André PUJOL